[Green Friday] Arrêter d’acheter l’inutile.

Ola,

J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, un article un peu différent pour essayer de se retrouver dans un monde d’objets. Quel meilleur jour pour cet article que celui du Black Friday ? Tradition importée des USA.

Je suis, j’ai été, je serai une consommatrice (pas que). Je n’ai pas peur de l’écrire et ce pour plusieurs raisons : l’humain est aussi consommateur, il n’est pas que ça, mais cela fait partie de la vie, d’autant plus en communauté. On consomme des ressources naturelles (eau, air, etc), on consomme des objets produits par d’autres pour notre survie (nourriture, habitat, etc). Et puis, je vis dans une société occidentale de confort capitaliste : je consomme pour mon confort. Mais est-ce pour cela que je vais consommer n’importe quoi ?

En quoi ma consommation influe sur le reste du monde ? Ai-je besoin de polluer plus via la loi de l’offre et la demande.
Tout ces questionnements on sans doute commencé, du haut de mes 16 ans, lors de la vue de cette vidéo :

« L’île aux fleurs » (1989) : court métrage sur la consommation capitaliste, son fonctionnement. A voir et elle est parfaitement indiquée pour les plus jeunes.

Depuis, j’ai beaucoup consommé. J’ai particulièrement été prise de frénésie de consommation durant mes études : j’achetais beaucoup de vêtements à bas prix (peu qualitatif) que je portais peu (usure précoce, changements de style, choix erronés). J’avais 17 ans, je découvrais la vie « presque seule » (système de kot = appartement étudiant). Puis, j’ai diminué mais je continuais tout de même et la j’arrive à saturation. Saturation de consommation dans tous les domaines : oui même dans mes hobbys (laine et tissus). J’en ai marre, j’en ai trop, ça m’agace : « c’est de l’argent qui dort ». Du coup, je fais le tri, je vends, je donne, je jette (non ce t-shirt troué 15 ans d’âge tu le mettras plus).

C’est une décision plutôt récente :

  • je ne m’achète plus de vêtements, s’ils atterrissement dans ma garde robe c’est qu’ils sont fait-main!
  • Plus de décorations
  • Plus de tchiniss’ (= brol, bric à brac) inutiles : oui fini les achats en brocante sans but précis, « oh mais ces pins sont trop mignons »

Mon nouveau mantra :

EST-CE QUE J’EN AI BESOIN ?

J’en peux tellement plus de ma chambre : je veux dégager l’espace ! Vider mon bureau, ranger cette armoire de papiers.

  1. Toi aussi tu craques sur la mode du minimalisme ?

Non, j’essaie juste de faire « matcher » mes idéaux avec mes actions. C’est bien beau d’être une gauchiste, « écolo », féministe quand : tu achètes du H&M qui ne paie pas d’impôts, pollue et exploite des femmes.

  • « Tu vas jeter ton MAC alors » ?
    Ok, cette question est stupide : je ne vais pas jeter un ordinateur qui fonctionne.
  • « Non mais je te signale que tu as un Huawei? »
    Ok, je vais pas vivre dans la brousse non plus. Et lis le point suivant sur l’intérêt de l’action collective.
  • « Non mais cette culpabilisation constante des gens…. »
    Stop, je te demande pas de le faire. Tu peux accepter de consommer des trucs pas top, tu assumes, mais tu commences pas à faire la leçon à ceux qui essaient de diminuer. Je te dis rien, tu me dis rien.

2. Tu crois que ça va changer quelque chose ton action individuelle ?

Non, ça va rien changer (disons le platement), l’action individuelle, seule, a peu de chance d’aboutir un jour : il faut faire COLLECTIF. Mais il parait que ça aide, parce que si on est plein a faire de l’action individuelle, on aura un jour envie de passer au collectif. Et si on est plein à faire de collectif, on pourra individuellement convaincre encore plus de gens de passer en individuel puis en collectif. Et puis … Enfin, je me suis fait comprendre : NON l’individuel ne sauvera pas le monde, OUI ça peut participer à l’action collective > OUI les deux doivent être menés de front.

3. Mais alors tu fais ça pourquoi ?

Parce que je n’ai pas besoin de plus, je vis déjà dans un confort opulent. J’ai un toit, du chauffage, une famille, à manger, à boire, plein de confort matériel, je fais des sorties. Qu’est ce que je voudrais « combler » avec des choses inutiles dans mes tiroirs exactement ?
On est de plus en plus nombreux-ses (bouuuuh le péril de la langue francoise), on pollue de plus en plus, on consomme toujours plus avec des nouvelles firmes toujours moins chers (NON je ne veux pas aller au nouveau Primark Harry Potter à Londres NON), il y a toujours plus « d’influenceuses » pour te dire que ce produit là c’est le meilleur qu’il te le faut pour pas mourir dans d’atroces souffrances de la laideur (oui si tu es blogueuse beauté nature ça compte aussi!)

4. Pourquoi t’es aussi agressive ?

Parce que c’est bientôt Noël, que ce sont des décisions récentes et que j’ai du faire une « liste de cadeaux » et ça m’a foutu le seum. Bon j’ai mis que des trucs pour mes hobbys, une théière nomade et proposé d’offrir du temps avec moi. Mais quand même. En gros, j’avais envie de me défouler et puis c’est un peu écrit sur le ton de l’humour.

Alors du coup, je suis partie dans un challenge : ne plus consommer d’inutile. Et voici mes propres règles :

  1. Pas de vêtements non handmade: oui même en seconde main, friperie, brocante.
  2. Hobbys : un patron > une matière première > une réalisation.  Je ne veux pas être trop trop stricte non plus mais pas d’achat sans destash !
    Et puis achat de matières premières portables : non tu n’as pas besoin de cette laine couleur poils de licorne sous acide.
  3. Essayer de destasher un max : vente, coudre, tricoter (tels sont tes mots d’ordre).
  4. Faire mon menu alimentaire de la semaine : zéro gaspi (pinterest est ton ami).
  5. Plus de déco sauf s’il s’agit d’un accessoire rangement super utile : « non pas cette boite en carton imprimé trop belle Maison du monde qui sert a rien »

200

 

Bon j’espère n’avoir rien oublié, mon objectifs temps : je commence jusque fin 2017. Mais le réel objectif : un CDI 😉

Si tu veux me rejoindre dis le moi ! Qu’on s’encourage quand on est presque en train de craquer.

A bientôt,
Laura

8 réflexions sur “[Green Friday] Arrêter d’acheter l’inutile.

  1. Salut Laura
    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Je suis loin d’être parfaite surtout dans le domaine du tricot et des tissus. Pour les vêtements je ne couds pas (encore) mes habits mais j’essaye de mettre ce que j’ai et de n’acheter que si j’en ai besoin. Autre point : au moins quand j’achète je le fais au Max chez des petits commerçants ou artisans (livrés en librairies et pas chez Amazon ou FNAC, laines indie dyer…). Mais je dois encore bc m’améliorer surtout pour jeter/donner (enfin je donne des fringues régulièrement remarques) car j’ai été élevée très « on ne jette rien ». Voilà mon ptit témoignage. Merci pour ton article !

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  2. Bonjour Laura,

    Je suis assez d’accord avec toi. On fait le tri dans nos armoires, j’achete La nourriture au maximum chez des producteurs ou maraîchers locaux qui acceptent mes bocaux et Tupperware. Les enfants ont écrit leur lettre à Saint-Nicolas: d’eux-memes, ils ont découpés et collés une demi page chacun; ce que je trouve raisonnables pour deux enfants de 3 et 6 ans. Ils ont aussi choisi des jeux « solides »: jeux en bois, de société, livres, lego,… par contre, c’est la famille qui a des difficultés avec ce mode de consommation raisonné et nous avons eu plusieurs commentaires « c’est pas assez! ». Enfin, on tient bon.

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  3. Bravo. Mais hélas les actions individuelles seront-elles suffisantes? Au 1er Août, les humains avaient déjà consommé tout ce que la terre peut produire en 1 an?
    La croissance économique est un impératif pour moins de chômage et les GAFA sont chaque jour de + en + puissants?
    Personne n’a le pouvoir d’imposer une solution.

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